Écriture et désécriture du texte poétique
De Maurice Scève à Saint-John Perse
- 160 pages
- Livre broché
- 13.5 x 21.5 cm
- Parution : 08/11/2002
- CLIL : 4027
- EAN13 : 9782707812704
- Code distributeur : 22967
Présentation
Le poème, qu'il obéisse à des règles strictes ou qu'il s'affranchisse de toute "loi d'écriture", reste irréductible à la prose, dans sa forme, dans sa transmission d'un sens ou dans sa construction. Le poème d'apparence le plus libre (comme l'épopée) est toujours pris dans les limites du genre. Comment composer dans ce cadre, souple certes, mais impossible à détruire?
Alfred Glauser passe ici en revue différents "types poétiques" (de Maurice Scève à Saint-John Perse) en montrant, dans chaque cas, les rapports de l'auteur aux problèmes du nombre, du rythme, du sens et de l'acte d'écrire. L'histoire de la poésie se présente alors comme l'histoire d'une lutte avec les notions de "fragments", de "brisures", de "continuité", de "silence" enfin. Deux catégories (aux frontières floues) de poètes peuvent être repérées, les "affirmateurs" et les "négateurs" : "Nous avons choisi, explique Alfred Glauser, parmi de nombreux poètes, ceux qui nous donneraient des exemples de poèmes qui s'écrivent, dont la démarche est positive dans les limites d'un poème : Scève, Ronsard, La Fontaine; comme exemple de poèmes qui se désagrègent s'imposent un certain Verlaine et Laforgue."
Mais aucun poète, en fin de compte, ne semble pouvoir échapper au fait presque vital que toute affirmation enveloppe une part, même minime, de destruction, et qu'à l'inverse toute entreprise de destruction porte en elle une affirmation - ne serait-ce celle de l'entreprise elle-même.