L'Éloquence judiciaire de 1620 à 1660
reflet des problèmes sociaux, religieux et politiques de l'époque
- 320 pages
- Livre broché
- 14 x 23 cm
- Parution : 01/01/1967
- CLIL : 3262
- EAN13 : 9782707801371
- Code distributeur : 19114
Présentation
Pour restituer le contexte social, politique et religieux d'une époque, plusieurs méthodes s'offrent à l'historien. Ces méthodes forment, grosso modo, deux catégories : la recherche directe des faits et l'investigation d'un domaine précis qui exprime le caractère général d'une époque, dans ses dimensions sociales, religieuses ou politiques. Le biais de l'Art est ainsi l'un des plus exploité, notamment par l'historien de la Renaissance.
Catherine E. Holmès a choisi l'étude du Grand Siècle - et précisément la période couvrant le règne de Louis XIII et la régence d'Anne d'Autriche - en partant d'un "point d'expression" très original et fort peu exploité : l'éloquence judiciaire. Dans les procès relatifs au statut social d'une personne (les "Causes d'état"), dans les procès de mariage, dans ceux touchant aux services publics du royaume (finance, justice, administration), à l'Église ou encore à des affaires d'État, la parole de l'avocat est riche d'enseignements, car celui-ci "se fait l'interprète des lois et de l'équité de son époque." Les procès excèdent largement le particulier et l'anecdote, surtout lorsqu'on les réunit dans un vaste corpus et que l'on décrypte l'éloquence des juges, comme le fait ici Catherine E. Holmès. "Dans cet ensemble de litiges, note-t-elle, émergent des discours où se cristallisent les positions fondamentales de la société du XVIIe siècle."