Leçons sur l'histoire et sur la liberté

(1964-1965)

Leçons sur l'histoire et sur la liberté
Leçons sur l'histoire et sur la liberté
  • 352 pages
  • Index
  • Livre broché
  • 14 x 22 cm
  • Critique de la politique
  • N° dans la collection : 35
  • Parution :
  • CLIL : 3133
  • EAN13 : 9782252047545
  • Code distributeur : 75686

Édité par Rolf Tiedemann. Traduit par Laurent Cantagrel.

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Présentation

Dans le semestre d’hiver 1964 – 1965, Adorno consacre vingt-huit cours à la philosophie de l’histoire et à la doctrine de la liberté, qui viennent par avance éclairer deux des dernières séquences de la Dialectique négative (1966), intitulées « Esprit du monde et histoire naturelle. Digression sur Hegel » et « Liberté. Pour une métacritique de la raison pratique ». Loin toutefois de se réduire à un laboratoire de la Dialectique négative, ces cours ont l’ampleur d’un livre autonome où Adorno s’explique de la manière la plus profonde avec les philosophies de l’histoire de Hegel et de Benjamin. Contre Hegel, le philosophe de Francfort tient que la postulation d’un sens de l’histoire est devenue péremptoire et intenable après la catastrophe de la Seconde Guerre Mondiale. Contre Benjamin, il refuse d’abandonner l’histoire à la discontinuité.
« Affirmer qu’un plan universel, dirigé vers le mieux, se manifeste dans l’histoire et lui donne sa cohérence, serait cynique après les catastrophes passées et celles qui sont à venir. Mais il ne faut pas pour autant renier l’unité qui soude ensemble les moments et les phases de l’histoire dans leur discontinuité et leur éparpillement chaotique » énoncera la Dialectique négative. Aussi les Leçons sur l’histoire et sur la liberté se présentent-elles comme une grande leçon de « dialectique négative », objectée à la fois à Hegel (dont la dialectique spéculative resterait trop rivée à l’identité) et à Benjamin (dont la conception discontinuiste de l’histoire resterait, au contraire, trop rivée à la non-identité).
Par cette double « explication » avec Hegel et Benjamin, Adorno fraye la voie d’une « histoire universelle négative » où devient possible non plus la lecture d’un sens de l’histoire, mais celle de « tendances objectives » à l’oeuvre dans l’histoire. Ces « tendances objectives » régies par des causalités multiples et hétérogènes permettent à Adorno de donner congé à l’idée de nécessité et de rouvrir l’histoire à la contingence pour y introduire les pratiques de la liberté.

Biographies Contributeurs

Theodor Wiesengrund Adorno

Philosophe, sociologue, compositeur, musicien et musicologue, Theodor Wiesengrund Adorno (1903-1969) est un d'un des principaux représentants de l'école de Francfort (philosophie), au sein de laquelle a été élaborée la « Théorie critique » (Théorie esthétique, traduction française : Klincksieck, 1985) et de la seconde école de Vienne (musique), théoricien de la « Nouvelle Musique ».

Laurent Cantagrel

Après avoir fait des études de lettres à Paris (ENS, agrégation et doctorat), Laurent Cantagrel a enseigné la littérature française et italienne à l’Université Humboldt de Berlin. Depuis 2011, il travaille à Berlin comme traducteur indépendant (depuis l’allemand, l’anglais et l’italien), en littérature, sciences humaines (histoire, philosophie, sociologie) et musicologie. Il a publié un livre sur la mélancolie entre médecine et littérature (De la maladie à l’écriture. Genèse de la mélancolie romantique) et une étude sur le discours politique des humanistes (Discours lettré et transformations sociopolitiques au début du XVIe siècle).

Consulter la table des matières

Note liminaire du traducteur

L’HISTOIRE
Premier cours : Progrès ou régression ?
Deuxième cours : L’universel et le particulier
Troisième cours : Problèmes de constitution
Quatrième cours : Le concept de médiation
Cinquième cours : La totalité qui se réalise
Sixième cours : L’antagonisme et la survie
Septième cours : Le cours du monde et l’esprit.
Huitième cours : Aspects psychologiques
Neuvième cours : Critique de l’histoire universelle
Dixième cours : L’histoire universelle « négative »
Onzième cours : L’esprit des peuples et la nation chez Hegel
Douzième cours : Le principe de la nationalité
Treizième cours : Histoire naturelle (I)
Quatorzième cours : Histoire naturelle (II)


LE PROGRÈS
Quinzième cours : Sur l’interprétation – le concept de progrès (I)
Seizième cours : Le concept de progrès (II)
Dix-septième cours : Le concept de progrès (III)
Dix-huitième cours : Le concept de progrès (IV )

LA LIBERTÉ
Dix-neuvième cours : Transition vers la philosophie morale
Vingtième cours : Que signifie la liberté de la volonté ?
Vingt-et-unième cours : La liberté et la société bourgeoise
Vingt-deuxième cours : La liberté dans la non-liberté
Vingt-troisième cours : Antinomies de la liberté
Vingt-quatrième cours : La rationalité et le facteur supplémentaire
Vingt-cinquième cours : La conscience et l’impulsion.
Vingt-sixième cours : Sur la théorie kantienne de la liberté de la volonté
Vingt-septième cours : La volonté et la raison
Vingt-huitième cours : L’incertitude en matière morale

Postface. Remarques de l’éditeur allemand
Index des noms.

Extrait