Revue de littérature comparée - N°2/2021
La RLC a 100 ans (II)
- 128 pages
- Livre broché
- 15.1 x 23.1 cm
- Revue de littérature comparée
- N° dans la collection : 378
- Parution : 02/11/2021
- CLIL : 4028
- EAN13 : 9782252045398
- Code distributeur : 70183
Sous la direction de : Pierre Brunel
Sous la direction de : Véronique Gély
Sous la direction de : Daniel-Henri Pageaux
Présentation
Meng HUA, « Sans fondement, aucune chose n’a sa raison d’être » : sur le statut et le rôle des échanges littéraires internationaux
Cet article se veut une défense de la littérature comparée et par conséquent un plaidoyer pour les relations littéraires internationales ou mieux les relations littéraires et interculturelles. Ce champ de recherche a été un des fondements de la discipline. Même si celle-ci a pu être attaquée, elle conserve sa légitimité en continuant à exploiter ce domaine qui ne se réduit pas à l’étude des « rapports de fait », nécessaires, utiles, mais qui appellent d’autres ouvertures interdisciplinaires ainsi que le recours à la poétique comparée.
Carlos GARCÍA GUAL, Acerca de traducciones de antiguos clásicos
Las sucesivas traducciones de los poemas homéricos en las diversas lenguas europeas forman una tradición literaria de largos ecos interesantes y tal vez no muy conocida. Este breve ensayo intenta rememorar y comentar las diversas versiones al castellano de la Ilíada y la Odisea desde uno y otro lado del Atlántico con atención a las más recientes.
Manfred SCHMELING, « La plus belle discipline au monde » : ma vie de comparatiste entre la France et l’Allemagne
Cet article est un bilan très personnel. On y trouve de petites anecdotes aussi bien que des réflexions académiques et scientifiques, présentées dans la perspective d’un comparatiste allemand qui, comme membre du comité d’honneur, a eu et continue d’avoir le plaisir de suivre le travail de la RLC de très près. La collaboration franco-allemande se trouve au centre de cette réflexion sur la littérature comparée comme une discipline qui continue de progresser mondialement.
János RIESZ, L’Afrique et la littérature comparée
C’est un témoignage personnel. Mon passage de la littérature comparée à la littérature africaineme parut une évolution « naturelle ». J’ai retrouvé toutes les questions dans l’Afrique qui m’intéressaient déjà dans les littératures européennes. J’ai compris, dès le début, qu’il n’existait pas de critique ou d’histoire littéraire « africanologique », mais que les deux littératures obéissaient aux mêmes lois et aux mêmes règles. Inutilede chercher une spécificité africaine qui la distinguerait des littératures européennes. Il n’y a qu’une seule littérature « mondiale ».
Eduardo F. COUTINHO, La littérature comparée et mon expérience personnelle
L’article retrace un parcours intellectuel et des apprentissages successifs depuis le Brésil des années 60, puis le passage décisif par les universités américaines (Berkeley en particulier). Ce sont aussi des réflexions sur l’évolution des thèmes et des méthodes de recherche sur près d’un demi-siècle.
Giovanni PUGLISI, Une abeille dans la ruche des études comparatistes italiennes
Le titre choisi pour ce témoignage personnel met l’accent sur un parcours atypique. Le point de départ est la Sicile et l’apprentissage de l’enseignement philosophique, jugé très vite insuffisant ou inadapté aux perspectives plus largement culturelles qui étaient recherchées. L’évocation des étapes successives d’une carrière est aussi l’occasion de présenter les perspectives offertes par la littérature comparée, en particulier le dialogue des cultures.
Daniel-Henri PAGEAUX, Georges Le Gentil compagnon de route de la première heure du comparatisme
Hispaniste de formation, Georges Le Gentil (1875-1954) s’est tourné vers le Portugal et le Brésil, mais il a été aussi attiré très tôt par la littérature comparée. En témoigne sa participation au second numéro de la RLC avec un article sur les rapports entre Le Bourgeois gentilhomme de Molière et O fidalgo aprendiz de Francisco de Melo. Après une lecture qui a valeur de méthode, Le Gentil conclut à une possible connaissance par Molière de la comédie portugaise.
Tone SMOLEJ, Slavko Ježić entre Vienne et Paris. Un marquis Croate qui traduisait de l’italien et du français. Un George Dandin qui parle slovène
En 1916, Slavko Ježić (1895-1969) a achevé son cursus d’études romanes et slaves à l’Université de Vienne en soutenant un thèse de doctorat consacrée à la création littéraire du marquis croate F. Kr. Frankopan (1643-1671), plus connu pour avoir participé à un complot contre les Habsbourgs. En s’intéressant au legs du marquis, Ježić a surtout étudié les retranscriptions des conférences dispensées aux académies italiennes de la cour de Vienne ainsi que la traduction d’un fragment du George Dandin de Molière où le célèbre cocu s’exprime en slovène. En 1921, ayant obtenu une bourse pour étudier à Paris, Ježić a publié un court résumé de sa thèse dans la Revue de littérature comparée.
Yves-Michel ERGAL, À propos d’une poésie révolutionnaire de TH. C. Pfeffel
Commentaire sur la notice parue dans le premier numéro de Revue de littérature comparée en janvier 1921, rédigée par Marie-Joseph Bopp, à propos d’un chant patriotique alsacien, écrit en 1790, par Theodor Conrad Pfeffel.
Yvan Daniel, Premières « Influences orientales » dans la Revue de littérature comparée (1921-1925)
La question des « influences orientales » dans les littératures européennes apparaît dès 1921 dans la Revue de Littérature Comparée, d’abord indirectement à travers les ouvrages signalés dans les bibliographies qui accompagnent chaque numéro. L’« Orient » désigne alors des aires culturelles et linguistiques très larges, du Proche-Orient biblique et musulman jusqu’à l’Asie orientale, en passant par l’Inde. Cet article examine, sur les cinq premières années de la Revue, les premières publications d’études comparatistes sur ce sujet, et s’interroge, plus généralement, sur les débats qui portent à cette période sur les causes et les conséquences de ces échanges de plus en plus fréquents entre l’Europe et le monde oriental et asiatique.
Jean-Pierre Morel, Kafka, Bertrand Russell et les bolcheviks
Publié à Prague en août 1920, un extrait des fameuses « Impressions de Russie bolchevique » de Bertrand Russell, recueillies en mai-juin 1920 et parues peu après en anglais, a provoqué chez Kafka deux réactions simultanées, aussi vives qu’inhabituelles : l’une, politique, dans deux lettres à Milena Jesenská, la femme alors aimée, l’autre, littéraire, dans trois récits écrits d’affilée. En partant de la version pragoise du texte de Russell, on tentera de reconstruire et d’interpréter cet épisode couramment négligé par les biographes, tant de Kafka que de Milena. Cinq ans après avoir écrit Le Procès, pouvait-on, contre Russell, défendre l’ordre léniniste ?
Biographies Contributeurs
Pierre Brunel
Pierre Brunel, membre de l'Institut universitaire de France de 1995 à 2005, est professeur de littérature comparée à l'université de Paris Sorbonne (Paris IV) depuis 1970. Il a orienté une partie de ses recherches sur l'étude des genres littéraires et en particulier sur le roman. Il y applique librement les méthodes de la littérature comparée, et en particulier celles qu'il a essayé de suggérer pour une mythocritique comparatiste.
Daniel-Henri Pageaux
Docteur d'Etat ès lettres (Université de Paris III-Sorbonne nouvelle, 1975). Hispaniste de formation, puis comparatiste (Université de Rennes, 1965-1975). Professeur de littérature générale et comparée à l'Université de Paris III-Sorbonne nouvelle. Membre du Comité Lesage au sein du CRLC (Centre de recherche en littérature comparée, Université de Paris-Sorbonne). Co-directeur de la "Revue de littérature comparée" et membre du comité de rédaction de diverses revues spécialisées (Thélème, Letterature di frontiera, Portulan, Mentalités). Romancier sous le pseudonyme Michel Hendrel..