La Généalogie d’une révolte
Nerval, Lautréamont
- 210 pages
- Livre broché
- 14 x 22.5 cm
- Critique de la politique
- N° dans la collection : 21
- Parution : 17/01/2020
- CLIL : 4027
- EAN13 : 9782252044735
- Code distributeur : 65632
Présentation
Louis Janover recourt à la méthode généalogique pour enjamber l’espace clos des périodes de l’histoire littéraire et artistique et jeter un nouveau regard sur le destin du surréalisme dans sa double dimension de révolution politique (transformer le monde) et de création de formes sensibles (changer la vie). Cette reconquête de l’histoire politique et artistique du surréalisme renvoie à une démonstration de la puissance d’inactualité de ce dernier. L’admiration très singulière des surréalistes pour Lautréamont, la révolte irrécupérable animant leur refus de l’art pour l’art, l’errance de Nerval dans le rêve et la vie, dans la ville et le Valois de sa jeunesse, l’amitié qui le lie à Heine, la force transformatrice des fictions théoriques et des poèmes, tout se retrouve dans le rejet des normes conformistes et son prix de solitude.
Cette généalogie s’achève par le retour vers Jacques Vaché, protagoniste désespéré de la résistance à toutes les réductions culturelles contre lesquelles s’élèvera le surréalisme. Manière, pour Louis Janover, de rendre lisible l’écart qui s’est creusé entre la révolution surréaliste et le surréalisme artistique, et de faire de cette lisibilité le motif politique ou éthique d’une vigilance, sinon d’un réveil des consciences. À la pointe extrême de cette généalogie, au-delà du temps perdu des avant-gardes, se retrouvent Fondane et Artaud, le groupe du Grand Jeu, Daumal et Gilbert-Lecomte.
Biographies Contributeurs
Louis Janover
Louis Janover, né en 1937, est essayiste, traducteur et éditeur. Il est considéré comme un « intellectuel de l'ultra-gauche » française. En 1956, il signe avec le groupe surréaliste Hongrie, soleil levant, tract de soutien à l'insurrection de Budapest. Membre du groupe Spartacus (1961-1963), il signe le « Manifeste des 121 » en 1961, article mettant en cause la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie. À la suite de la dissolution du groupe Spartacus, il crée et dirige de 1963 à 1969 la revue Front Noir. Farouchement opposée aux théories situationnistes, celle-ci publie quelques textes de penseurs issus du communisme de conseils, et se propose de développer une critique radicale du concept d'avant-garde. Proche de Maximilien Rubel, il a été codirecteur de la revue Études de marxologie. Il a publié aux éditions Klincksieck La Révolution surréaliste (2016) et La Généalogie d'une révolte. Nerval, Lautréamont (2020).