De Monet à Picasso
Fondements d'une esthétique et mutation de la peinture moderne
- XXXVIII + 182 pages
- 13 Illustration(s) couleurs, Index
- Livre broché
- 15 x 21 cm
- L'Esprit et Les Formes
- N° dans la collection : 44
- Parution : 17/05/2019
- CLIL : 3680
- EAN13 : 9782252042533
- Code distributeur : 63878
Traduit par : Françoise Delahaye
Préface de : Françoise Delahaye
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Présentation
Faisant suite et complément à ses essais déjà traduits sous le titre Questions d’art, les études sur la peinture française qui composent De Monet à Picasso sont en réalité le premier ouvrage théorique à avoir été publié en 1913 par Max Raphael (1889-1952). Ce tenant d’une théorie matérialiste de l’art, au regard infatigablement fixé sur la matière des œuvres, tente d’y faire parler les formes et d’y esquisser une « science empirique de l’art ». Marquant une manière de dépassement définitif du subjectivisme impressionniste, il décrit ainsi à la veille de la Première Guerre mondiale la mutation de la peinture moderne. Et cela, après avoir découvert Cézanne puis rencontré, à Paris, Rodin, Matisse ainsi que Picasso, ce dernier l’ayant occupé toute sa vie. À la fois pionnier et critique de la modernité, Max Raphael y remet également en perspective l’histoire de l’art traditionnelle non sans tenter une audacieuse refondation de l’esthétique. C’est assez dire la lacune que vient combler la traduction de ce livre qui apparait aujourd’hui comme une féconde et radicale percée philosophique au sein de la psychologie de la création. Et de nous permettre de mieux apprécier l’importance, dans le panorama si riche de la réflexion sur l’art en Allemagne, de l’œuvre considérable de son auteur surgie à l’époque difficile de la République de Weimar puis déracinée par le nazisme.
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Biographies Contributeurs
Max Raphael
Juif allemand né en 1889, Max Raphael a connu une vie faite d'exils. Contemporain de Walter Benjamin et de Carl Einstein, il fait ses études à Munich, Berlin puis Paris. Déserteur en 1917, il trouve refuge en Suisse avant de rentrer enseigner à Berlin dès 1924. Sa lecture marxiste de la philosophie et de l'histoire de l'art le contraint à un nouvel exil à Paris dès 1932. Arrêté dès 1939, puis interné à Gurs, il s'évade et part pour les États-Unis où il se suicide en 1952.