Constellation et utopie
Theodor W. Adorno, le singulier et l'espérance
- 170 pages
- Index, Bibliographie
- Livre broché
- 14 x 22.5 cm
- Critique de la politique
- N° dans la collection : 13
- Parution : 12/04/2018
- CLIL : 3133
- EAN13 : 9782252041185
- Code distributeur : 59892
Présentation
La philosophie d’Adorno est une critique de la domination politique et idéologique. Elle est aussi une méditation sur les devoirs de la pensée confrontée à la Shoah et aux totalitarismes du XXe siècle.
Face à la Catastrophe, elle ne s’abîme pas dans le défaitisme mais tente de retrouver, sous les mythes qui les étouffent, les raisons d’espérer sans lesquelles l’expérience humaine ne serait pas viable. La notion d’utopie, qu’il hérite d’Ernst Bloch et de Walter Benjamin, a d’abord chez Adorno ce sens d’un dégagement de possibles qui, enfouis dans l’Histoire et réprimés par la logique du capitalisme, peuvent cependant être reconnus et libérés.
Cela suppose que les singularités – l’individu dans le collectif, le détail dans l’ensemble, l’élément dans la composition – ne soient pas annexées et liquidées, mais au contraire préservées dans leur expression propre. Adorno, avec Benjamin, nomme « constellations » les modes d’articulation qui y parviennent.
Pour en dégager les enjeux, il faut entrer dans le mouvement d’une pensée qui déconstruit les concepts d’identité et de totalité mais ne renonce pas à l’espérance. Les conceptions adorniennes de la dialectique et de la négativité sont traversées par cette tension féconde.
Cette introduction à l’œuvre d’Adorno l’interprète comme une réponse à ce que Miguel Abensour appelait la « sommation utopique » : sous l’opacité et la noirceur du monde, l’écriture d’Adorno tente de réveiller un « dire » de vérité, de sauvetage et d’émancipation.
Biographies Contributeurs
Daniel Payot
Professeur à l’Université de Strasbourg, Daniel Payot se définit volontiers comme un lecteur. La générosité déconstructrice de Jacques Derrida, la lucidité micrologique de Walter Benjamin et de Theodor W. Adorno, la réponse d’Emmanuel Levinas à l’adresse infinie de l’autre et la patience polysémique de l’interprétation midrachique le sollicitent particulièrement.