Une Femme philosophe

L'éphémère est-il mélancolique ou post-mélancolique, léger ou nietzschéen ? C'est en ces termes que s'ouvre le dialogue entre François Soulages et Christine Buci-Glucksmann qui se déploie comme un voyage philosophique dans l'œuvre.
Réinterprétant la modernité à travers la mondialisation, les arts du virtuels et tous les passages entre Orient et Occident d'une pensée ornementale post-coloniale, un tel voyage déplace les frontières établies. Car, partout, une même philosophie de l'immanence se construit avec son esthétique fluide, sa stylistique et son amour « des beautés blessées ».
Au fil des questions, le plus théorique s'enracine dans le plus intime : Orient infantile, tournant politique de 1968, ou séjour au Japon. Car une même question traverse ce dialogue : Qu'est-ce que philosopher au féminin, dans un monde livré aux exclusions et aux violences permanentes ?

Presse

L'aspect le plus curieux de la démarche de Christine Buci-Glucksmann est qu'elle parvient à rapprocher des pôles opposés, une esthétique de la mélancolie à une acceptation de la « mondialité » qu'autorisent et amplifient les technologies les plus futuristes, favorisant « des communautés virtuelles, des échanges et toute une anthropologie transnationale... » En rejetant les vieux concepts, elle n'en propose pas de nouveaux et nous apprend que penser c'est aussi engendrer de la beauté dans le monde.
L'Humanité - 10/01/2009

Biographies Contributeurs

Christine Buci-Glucksmann

Christine Buci-Glucksmann, philosophe, professeur émérite en Esthétique et art contemporain de l'université de Paris 8, est l'auteur de très nombreux livres en France et à l'étranger, dont : La Raison baroque. De Baudelaire à Benjamin ; La Folie du voir. De l'esthétique baroque ; Tragique de l'ombre. Shakespeare et le maniérisme ; L'Œil cartographique de l'art ; L'Esthétique du temps au Japon ; La Folie du voir. Une esthétique du virtuel ; Esthétique de l'éphémère ; Au-delà de la mélancolie et Philosophie de l'ornement. D'Orient en Occident.