Polyandre
Histoire comique
- XXIX + 482 pages
- Livre broché
- 14 x 20 cm
- Cadratin
- Parution : 17/03/2010
- CLIL : 3146
- EAN13 : 9782252036778
- Code distributeur : 33294
Présentation
Georges Perec n'avait sans doute pas en tête le Polyandre (1648) de Charles Sorel lorsqu'il composa sa Vie mode d'emploi (1978). C'est pourtant une tranche assez semblable de vie (parisienne) que nous
conte la déambulation des personnages de Sorel en quête du « mode d'emploi » de leurs loisirs au milieu du XVIIe siècle. Bourgeois de fortune médiocre, d'âge moyen, de goût raffiné et d'esprit caustique, Polyandre promène son loisir et Sorel son récit de quartiers en paroisses, de cercles en salons, de rencontres en fréquentations, entre la foire Saint-Germain et le jardin du Luxembourg, la rue Saint-Jacques et les salons à la mode, dans la capitale du jeune Louis XIV animée par le carnaval. Autour de ce piéton de Paris s'agrège une petite société de personnages colorés et typés. L'écrivain a suspendu sa plume quand allait s'engager entre eux une intrigue à peine esquissée. Il a eu raison : le meilleur était dit, qui nous plonge de façon à la fois saisissante et insolite dans le quotidien d'une époque disparue, d'un « grand » siècle dont le drapé est ici contemplé côté doublure.
Presse
C'est la foire et du Sorel tout craché. Pas besoin de montagnes russes ni de poudre de perlimpinpin : Polyandre, fantaisie narrative de 1648, nous tire par la manche et nous entraîne dans une virée parisienne comme si on y était.
Le Matricule des Anges - juin 2010
Biographies Contributeurs
Charles Sorel
Charles Sorel (1599?- 1674) fut dans sa jeunesse un libertin rebelle avant de se ranger et de devenir, sous des airs papelards de presque dévot, historiographe du roi (1638) et polygraphe disert (La Science Universelle). Tour à tour universelle et hétérodoxe, savante et humaniste, littéraire et esthétique (La Bibliothèque française), son œuvre nous révèle un esprit critique à la fois attardé et visionnaire : polygraphe et compilateur insatiable comme aux temps de la Renaissance en même temps que révolutionnaire par sa causticité satirique (Le Berger extravagant, parodie des bergeries sucrées), par son audace de libérateur des mœurs (la bacchanale sans fard de Francion annonce Sade) et par ce qui demeurera son legs essentiel : avoir fondé le geste critique qui anticipait sur la critique littéraire moderne.