Molière ou l'esthétique du ridicule
- 456 pages
- Index, Bibliographie
- Livre broché
- 14.5 x 20 cm
- Librairie Klincksieck – Série littérature
- Première publication : 10/05/2002
- Dernier tirage : 2023
- CLIL : 3146
- EAN13 : 9782252033715
- Code distributeur : 22648
Présentation
Cet ouvrage propose une interprétation globale de l'œuvre de Molière à partir d'une interrogation sur le secret de sa poétique. Il suggère que ce secret consiste dans la conjonction entre deux ambitions contradictoires : celle de peindre les mœurs de son temps, qui implique la vraisemblance ; celle de donner à rire, qui suppose l'outrance de la caricature.
Pour les combiner, il a suffi au poète de considérer que les difformités caricaturales sont le fait de ses modèles humains et de leurs extravagances : dès lors que la réalité sécrète elle-même du ridicule, c'est le respect de la vraisemblance qui requiert l'outrance comique.
Le livre inventorie les composantes de l'esthétique du ridicule qui découlait de cette optique. Il définit l'éthique du naturel, de la lucidité, de l'élégance, incarnée elle aussi sur la scène comique pour donner relief aux incongruités et aux folies humaines. Il envisage de nouvelle venue la philosophie de la nature, ou plutôt la sagesse naturelle et hédoniste qui constitue l'horizon de cette confrontation.
Il s'achève par une interrogation sur « l'humanité comique » selon Molière, sur l'anthropologie qui fonde sa vision.
S'en dégage une image renouvelée de son œuvre, fondée sur l'analyse historique des modèles intellectuels et esthétiques de son temps, sur l'examen de ses textes théoriques, sur l'étude précise et comparée de ses pièces.
Biographies Contributeurs
Patrick Dandrey
Patrick Dandrey est professeur à la Sorbonne et membre de la Société Royale du Canada. Spécialiste du XVIIe siècle français, il a publié plus d’une vingtaine de livres consacrés notamment à Molière (L’esthétique du ridicule, 1992), La Fontaine (Les métamorphoses d’Orphée, 1995) et Racine (Phèdre de Jean Racine, 1999), à la rhétorique du paradoxe (L’éloge paradoxal de Gorgias à Molière, 1997) ou encore à l’ancienne mélancolie (Anthologie de l’humeur noire, 2005).