Critique de la politique
Collection dirigée par Michèle Cohen-Halimi
Fondée par Miguel Abensour et dirigée par Michèle Cohen-Halimi, la collection « Critique de la politique » vise à mettre en lumière et à approfondir l'opposition entre le politique et l’étatique.
Dans cette perspective, elle explore les différentes formes de rapport politique ou de lien politique autres que l’État, qui se tiennent à l’extérieur de l’État. Précieuse de ce point de vue est la distinction qu’inventa La Boétie, dans le Discours de la servitude volontaire, entre deux formes de totalité, soit le Tous Un ou l’État, soit la communauté politique des tous uns ou le Contr’Un.
Contre la restauration de la philosophie politique qui a donné naissance à une philosophie de la restauration, la collection « Critique de la politique » est déterminée à développer une philosophie politique critique. Trois questions la définissent :
- La question de Spinoza, héritée de La Boétie : pourquoi les hommes combattent-ils pour leur servitude comme si c’était pour leur salut ? La question politique par excellence et destinée à rester telle.
- Comment penser la constitution d’une philosophie politique critique ? « Critique de la politique » propose une articulation entre la critique de la domination, telle qu’elle fut pratiquée par la première théorie critique (Adorno, Horkheimer, Marcuse) et la pensée de la politique, reprenant la formulation de Rousseau : « Tout tient radicalement à la politique. » Il ressort de cette articulation même que la politique, en tant qu’expérience de la liberté, se pratique et se pense nécessairement en rupture avec la domination.
- À quelles conditions une politique de l’émancipation humaine est-elle possible ?
Il s’ensuit un double mouvement critico-utopique :
- une critique des nouvelles formes de domination mensongères et d’autant plus fallacieuses qu’elles prétendent se réclamer de la liberté et de la justice ;
- Le choix de l’utopie, car céder sur l’utopie c’est accepter l’ordre établi, « une sorte de complexe, d’unité infernale » (Adorno), « c’est céder sur l’inextinguible soif de justice et sur son exigence maintenant » (Françoise Proust).
Miguel Abensour
Étienne Tassin
Le Trésor perdu
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