Alexander Berkman
Alexander Berkman n'est ni un révolutionnaire ni un anarchiste de salon. Né en 1870 en Lituanie, il émigra à 17 ans aux États-Unis où il milita très vite dans les rangs des anarchistes. Partisan de la « propagande par le fait », il tenta en 1892 de supprimer un pilier du capitalisme américain, Henry Cleveland Frick, briseur de grèves. Il fut condamné pour cela à 22 ans de prison. Remis en liberté en 1906, il reprit ses activités anarchistes, notamment dans la presse. En 1919, il partit en Union soviétique avec Emma Goldman et d'autres militants socialistes et anarchistes. Après avoir écrit que face à la Révolution triomphante il avait connu le jour le plus sublime de sa vie, il apprit, au cours de ses deux années de séjour, à décrypter le système bolchévique et à y percevoir un nouvel instrument de domination bureaucratique. Il consacra peu après une brochure sur la rébellion de Kronstadt dans laquelle il dénonce la répression bolchévique et affirme sa rupture avec le marxisme de parti ou d'État. Il mourut en exil à Nice en 1936.
Alexander Berkman
Le Mythe bolchevik
Journal 1920-1922
Histoire d'une désillusion.